Intervention du Cercle Turgot dans le Prix Turgot
Le Prix Turgot du meilleur livre d’économie financière a été créé en 1987 par l’Association des élèves et anciens élèves de l'Institut des Hautes Finances (AEAE IHFi) qui en a déposé la marque. Le succès rencontré par ce prix, la qualité des ouvrages primés et le désir de prolonger la dynamique créée lors de la remise de ce prix ont poussé les deux membres fondateurs, Jean-Louis Chambon, Président du Prix Turgot, et l’AEAE IHFi à créer en 2009, le Cercle Turgot.
Un comité de présélection du Prix Turgot, dit Club de lecture, composé de dix-huit anciens élèves de l'Institut des Hautes Finances, propose au Jury de sélection du prix Turgot, dit Grand Jury, une liste restreinte d'ouvrages parus dans l'année.
Le Grand Jury, composé de quinze personnalités du monde économique et d'anciens lauréats du Prix Turgot, est présidé par Jean-Claude TRICHET, qui a succédé à Michel BON. Il sélectionne le lauréat du prix de l'année et peut décerner d'autres prix, plus spécialisés.
Dans le cadre d’une convention pluriannuelle avec l’AEAEIHFi, Le Cercle Turgot contribue au processus de sélection du lauréat du Prix Turgot, soutient financièrement ce prix et son événement annuel de remise au Ministère de l’économie et des finances. Les lauréats du Prix contribuent aux rencontres organisées par le Cercle et participent aux ouvrages collectifs qu’il édite.
Cérémonies de remise du Prix Turgot
Les remises de prix ont lieu au Ministère de l’économie et des finances, en présence du Ministre.
Voir les vidéo des dernières cérémonie de remise du Prix Turgot :
Les Trophées, des œuvres d'art uniques
Architecte DPLG, diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et sculpteuse, Isabelle Béné dessine et façonne la matière depuis l'âge de 4 ans. Une première exposition de ses dessins se fera 6 ans plus tard dans une école aux Etats-Unis.Le trophée Turgot
Un trophée est un signal. Exprimé parfois par un ornement décoratif évoquant les instruments d’une science ou d’un art, il sert aussi à perpétuer le souvenir d’une victoire, ou à témoigner d’un succès C’est dans le cadre du Ministère de l’Economie, des Finances, de la souveraineté Industrielle et du Numérique à Bercy que Jean-Louis CHAMBON organise, structure et règle de main de maître l’évènement du « Prix TURGOT » dont il est le Président. Et c’est également dans le grand amphithéâtre du ministère que le lauréat ou la lauréate du meilleur livre d’économie financière de l’année reçoit le trophée TURGOT dont je crée et réalise la sculpture qui symbolise le succès du livre primé, parmi la longue liste des ouvrages présentés chaque année dans le cadre de ce Prix. De nombreuses personnalités issues ou proches du monde de l’économie, des finances ou de la politique économique, sont invitées à cette importante manifestation. Perpétuer une victoire c’est aussi en perpétuer l’esprit. Les choix incessants que la vie nous amène à faire sont souvent liés à la notion de finance. Choix qui résultent aussi des interactions entre nos deux hémisphères cérébraux qui s’activent l’un par rapport à l’autre, dans une communication entre notre logique et notre ressenti. La forme que j’ai donnée au trophée à travers sa fonction d’objet symbolique évoque l’idée d’évolution par l’envol conjoint de deux oiseaux liés l’un à l’autre par une de leurs ailes respectives. Le sens premier du duo représenté étant avant tout celui de l’équilibre. Pour accomplir ce trophée, je me suis inspirée de la forme d’une de mes œuvres monumentales : « l’augure des Pawnee ». Indiens d’Amérique du Nord, les Pawnee s’intéressaient à l’astronomie. Ils lisaient également l’augure dans les différentes formes du vol des aigles. Une année j’avais présenté cette sculpture à l’occasion du salon « Ligne et couleur ». Ce salon réunit les architectes qui peignent, sculptent, dessinent ou gravent. Il se tient chaque année à Paris mais également dans plusieurs villes d’Europe : à Stuttgart, Venise, Milan, Varsovie, Edimbourg, Glasgow… Exposée à la mairie du 6ème arrondissement de Paris ma sculpture était fixée sur une tige portante verticale. D’une hauteur totale de deux mètres soixante, elle avait été placée près de l’entrée de l’exposition. Le jour du vernissage, alors que je bavardais avec des amis, j’ai aperçu un visiteur qui observait mon travail dont je me suis approchée. Comprenant que j’en était l’auteur, il s’est présenté : Jean-Louis CHAMBON, Président du Prix TURGOT. Il m’informa être à la recherche d’un trophée destiné au Lauréat du meilleur livre d’économie financière de l’année lors d’une cérémonie organisée alors au Sénat. Compte-tenu de l’essor que Jean-Louis CHAMBON a donné à ce rendez-vous annuel, celui-ci se déroule maintenant et depuis de nombreuses années au Ministère de l’Economie, des Finances, de la souveraineté Industrielle et du Numérique, dans le grand amphithéâtre de Bercy. S’étant tourné vers ma sculpture et après l’avoir observée à nouveau il me demanda si je pouvais venir un jour prochain présenter un trophée au Jury du Prix TURGOT. Quelques semaines plus tard, lors d’un rendez-vous fixé à la Maison de la Chasse dans le marais, j’apportais mon projet aux membres du jury, qui après délibération l’avait adopté. Concevoir et réaliser une œuvre symbolique s’est imposé à moi dès le début de ma recherche. Inscrite en nous, « l’entité » Finance a une dynamique puissante qui met en éveil passions et sagesses humaines. C’est là que les forces en jeu doivent se laisser guider avec un esprit de discernement par cette notion primordiale d’équilibre. Le trophée que j’exécute chaque année est une pièce unique dont la réalisation représente pour moi, un travail personnel très différent d’une simple copie issue d’un moulage. Pour reproduire tous les ans la forme initiale de cette sculpture, j’ai appris à me laisser guider par les mouvements dont mes mains chaque fois retrouvent la mémoire. Et c’est toujours dans un esprit de renouveau que j’accomplis ce trophée, tel un original, soulignant le succès de chacun des lauréats ou lauréates : écrivains, chercheurs, acteurs du vaste monde de la Finance, et de son histoire qu’ils ont enrichie de leurs savoirs et de leurs ressentis. De leurs découvertes aussi. Les nombreux livres proposés chaque année sont confiés aux membres du « Club de lecture et de présélection » composé de financiers chargés d’opérer un premier tri. Puis les ouvrages retenus pour le choix final sont transmis aux membres du Grand Jury, dont le Président est Jean-Claude TRICHET : Président de la Banque Centrale Européenne de 2000 à 2019, Jean-Claude TRICHET est aujourd’hui membre de l’Institut de France et le Président de l’une des cinq Académies dont le Palais de l’Institut abrite les séances : à savoir l’académie des Sciences morales et Politiques. Les modalités relatives au choix du livre primé peuvent s’assimiler à une quête et chaque année la mise en lumière du Prix TURGOT engage le Grand Jury, qui préside à ce choix. Le trophée TURGOT est remis également à des personnalités pour l’ensemble de leur œuvre : tel l’économiste Jean TIROLE, Prix Nobel en 2014, directeur scientifique du TSE at the School of echonomists de Toulouse. Plus récemment, c’est Christine LAGARDE qui a reçu le Trophée TURGOT pour l’ensemble de son œuvre. Présidente du FMI : Fond Monétaire International, de 2011 à 2019, avant de devenir Présidente de la Banque Centrale Européenne en 2019. A la suite de mon bac philo, je me suis inscrite à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts pour préparer le Concours « d’admission » en architecture. Les bâtiments de l’Ecole, de style classique, sont érigés sur les quais de la Seine à la limite du quartier Saint Germain des Près. Pendant mes sept années d’études, j’ai eu pour grand patron Noël LE MARESQUIER, membre de l’institut à l’Académie des Beaux-Arts, dans l’atelier duquel des étudiants relativement nombreux préparaient aussi le concours du Prix de Rome. J’ai rencontré pour la première fois « Le Patron » à l’atelier l’avant-veille d’un rendu de projet. Lorsqu’il sortait des cérémonies qui se déroulaient à l’Institut de France à une centaine de mètres des Beaux-Arts, il avait l’habitude de venir donner à ses élèves en fin de journée, les dernières indications nécessaires à leurs projets avant le départ de ces derniers. Ses élèves l’aimaient et l’attendaient toujours avec impatience. Après être sorti de l’Institut, il traversait la rue Bonaparte qui jouxtait l’école, et montait à l’atelier. Dans le brouhaha et l’agitation liés à la pression due au peu de temps qu’il restait pour terminer les projets, « le patron » entrait. Vêtu de son somptueux costume d’Académicien, il parcourait l’atelier ou tous, anciens et nouveaux étaient présents en ces jours de « charrette ». Tout ce monde, allant pendant les vingt-quatre heures suivantes participer activement à la mise en place de ses suggestions. Ce dernier coup de collier précédant, dans une concentration extrême, le départ des projets dessinés sur de grands panneaux pour être emportés dans des charrettes aménagées à cet effet jusqu’à l’immense salle de la MELPOMENE : Exposés et visités pendant plusieurs jours, avant de passer devant le Jury. Pendant la période de préparation, au concours, outre des cours d’architecture classique, et ceux concernant les différentes évolutions de l’art de bâtir dans des époques plus récentes, je réalisais mes premières maquettes, liées aux différentes recherches d’architecture que préparaient les postulants à « l’admission ». A ces études liées au domaine du bâti et au dessin s’ajoutaient celle des valeurs scientifiques : mathématiques, physique, chimie, résistance des matériaux, perspective… chacune de ces épreuves étant éliminatoire, il fallait s’y préparer activement car en même temps je travaillais et exécutais des petits travaux dans des agences d’architectures. Je visitais aussi des chantiers avec les responsables d’agence : c’est sur le tas que l’on s’habitue également à appréhender l’espace et l’organisation des volumes. Tout au long de mes études, et des quelques années qui ont suivi mon diplôme, j’ai continué à m’intéresser d’une façon toute personnelle au sens profond des processus créatifs. Et dans l’atelier ou je vivais à Montparnasse, je m’étais réservé un espace ou je créais avec le plus de spontanéité possible. Je visitais aussi des galeries d’arts et les musées que je fréquentais assidûment pour nourrir ma curiosité pour les multiples formes de l’art : modernes, antiques, anciennes. Les deux dernières me parlant de ces sources d’expression ayant enrichi les arts sans se laisser contester par l’avant- garde. Pendant ce temps de ma vie, en me reconnectant au mieux aux processus de l’inspiration libre, j’ai senti que la rigueur indispensable à mon métier d’architecte, s’accordait difficilement avec cette envie que j’avais d’assouplir en moi ce que je considérais comme « les inflexibles précisions nécessaires à l’art de bâtir ». La liberté de créer m’est revenue comme un écho échappé de la petite enfance. Et je me suis alors souvenue que lors de mes premières années de scolarité, à l’école Alsacienne, j’avais été invitée par un américain ami de cette école particulièrement ouverte sur le monde, à exposer mes dessins aux Etats-Unis. Après une commande de maisons en Thaïlande où je me suis rendue plusieurs fois pour le chantier, j’ai repris à plein temps le dessin et le modelage. J’ai alors exposé dans des salons et des galeries, en France et en Europe. Puis suite à une exposition en Iran pour laquelle j’avais emmené avec moi des bas-reliefs, c’est en Asie que j’ai présenté mes travaux : en Corée, au Japon, en Mongolie. La vie se charge parfois d’inspirer les évènements majeurs du temps qu’elle nous a imparti, tout comme nous les parachevons à notre façon lors de notre passage sur Terre. J’ai eu la chance de participer au Prix TURGOT par le fait du trophée. L’Univers propre à la Finance ne m’était pas familier avant ma première invitation à la remise du Prix. Il y avait du monde. L’évènement était de taille tout comme sa raison. A chacune des manifestations liées à cette remise de Prix, j’ai été interpellée et par les prises de parole qui annonçaient les sujets traités, et par les exposés des « nommés » répondant à leurs interviewers. Également par les explications des différents Lauréats développant chaque année les aspects phare de leur livre. Ainsi peu à peu est née en moi une forme de curiosité pour ce thème de « l’Economie Financière » et la forme plurielle de cette notion. Grace en partie aux réunions du Cercle TURGOT, j’ai été amenée à comprendre un peu mieux le sens des bouleversements qui déstabilisent le monde actuel face aux conjonctures économiques et d’alliances politiques. Merci au Président Jean-Louis CHAMBON pour la confiance qu’il m’accorde.Isabelle Béné, artiste sculpteuse